La rue Paradis

(F. Stavron - M. Stavron)

Sacem 1999 

 

Un ciel d'effroi alourdi l'inquiétude

Les oiseaux sont partis

La ville sans toi se meurt d'incertitudes

Depuis les murs sont gris

 

Je t'imagine comme autrefois

Brûlante, divine, dans mes bras

En moi résonne nos crises de fou rires sous la pluie

Sur les trottoirs de la rue Paradis

 

Je vais pas t'écrire des lignes à l'encre noires

Sur du papier glacé

Je vais pas te dire tout le désespoir

De mes nuits blanches sans intérêt

 

Comme avant, oui mais sans toi

Je vais sans élan faire quelques pas

Notre amour libre n'est plus qu'une ombre mais l'utopie

M'entraine dans la rue Paradis

 

Un seul regret suffit pour ne plus être à soi

Mais "qui s'excuse, s'accuse"

STENDHAL savait en disant ces mots-là

Que l'on s'épuise de ce dont on abuse

 

Et moi, tout bas, je t'attends

Pas à pas, patiemment

Le long des murs où tourbillonneun vent d'oubli

Jusqu'au bout de la rue Paradis

Rue Paradis